Mamma Rosa (1909-1981) a eu trois enfants.
Petite, corpulente, Mamma Rosa avait une figure de paysanne, un large visage d’enfant. Elle accueillait les pèlerins avec un regard lumineux, et un sourire où transparaissait une grande bonté.
Mamma Rosa connaissait depuis des années bien des souffrances, malheurs et maladies. Opérée à plusieurs reprises, elle venait d’être ramenée de l’hôpital, en ambulance, dans un état désespéré : elle était atteinte d’une péritonite perforée.
Ce qui advint alors, Mamma Rosa nous le dit, elle-même :
J’étais étendue au lit, et je ne pouvais pas bouger. Le 29 septembre 1961, vers midi, une dame entre, et me voit étendue au lit. _ Allons, courage ! Qu’as-tu ? me dit-elle. _ Je suis tout éventrée, répondis-je. Ils m’ont portée de l’hôpital ici à la maison parce qu’il n’y avait plus d’espoir.
Alors elle m’a dit : _ Allons, lève-toi ! _ Je n’en suis pas capable, dis je. _ Donne-moi une main, dit-elle. Je la lui ai donnée, mais c’était inutile. Alors elle me dit : _ Donne-moi les deux mains. Je lui ai donné les deux mains, et j’ai senti une grande secousse. _ Allons ! lève-toi ! me dit-elle encore. Et moi, je me lève et je suis guérie.
Je me suis mise à crier : je suis guérie ! Je suis guérie ! Mais elle m’a dit : tais-toi, et elle m’a ordonné de réciter un angélus, et puis cinq Pater, cinq Gloria aux intentions du Père Pio.
Je les ai récités, et elle m’a mis les mains sur les plaies, et les plaies se sont refermées aussitôt.
Elle avait un visage très beau. Elle disait qu’elle était venue de très loin. La dame dit alors : _Tu dois aller chez le Père Pio. _ Mais je n’ai pas d’argent, ni pour manger, ni pour me vêtir pour le voyage. Elle : n’y pense pas. Au moment voulu, tu auras tout ce qu’il faut. En effet, peu de temps après, j’ai reçu une lettre sans nom, avec l’argent pour le voyage. Deux heures avant le départ, j’ai reçu également deux vêtements, qui sait qui me les avait envoyés, car ils m’allaient parfaitement bien.